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BONNE et HEUREUSE ANNÉE 2013 !

Sassoferrato, Le sommeil de l'Enfant Jésus

Dans son message pour la journée mondiale de la Paix en ce début de l’année 2013, le Pape Benoit XVI se fait l’écho vivant de Jésus sur la Montagne des Béatitudes : « Heureux les artisans de Paix ». On pourrait traduire en langage concret : Heureux ceux qui cisèlent la paix … par opposition à ceux qui forgent des armes de division et de haine.

Mais comment un chrétien peut-il participer à cette « fabrication » ? Sans doute pas en donnant de la voix dans les conférences internationales où siègent les grands de ce monde en vue de résoudre les conflits de notre planète ! Certes ces conférences sont indispensables, cependant elles ne porteront aucun fruit s’il n’y a pas des fleuves souterrains de prières et de paix ! Et c’est là que les petits que nous sommes ont leur rôle à jouer, un rôle irremplaçable !

C’est dans le monde invisible que germe la Paix que Dieu seul peut donner, la Paix léguée par Jésus, le Jeudi Saint. Cette Paix qui descend du Ciel ne peut atteindre la terre que par des canaux spirituels, que sont les cœurs humains ! Et nos âmes ne peuvent être porteuses de paix que si elles sont elles-mêmes pacifiées, c’est-a-dire imprégnées de paix :

« Si quelqu’un m’aime, il restera fidèle à ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui. Celui qui ne m’aime pas ne restera pas fidèle à mes paroles. Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé. Je vous dis tout cela pendant que je demeure encore avec vous ; mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, Lui, vous enseignera tout, et Il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. C’est la paix que je vous laisse, c’est ma paix que je vous donne ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Ne soyez donc pas bouleversés ni effrayés. Vous avez entendu ce que je vous ai dit : je m’en vais, et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi. »

(Évangile de saint Jean 14, 23-28)

Dans son message, le Saint Père fait référence à un de ses prédécesseurs, le Bienheureux Jean XXIII, qui écrivit l’encyclique Pacem in Terris. Lisons un extrait de cette encyclique car elle nous donnera quelques pistes à méditer pour laisser l’Esprit Saint, en ce début d’année nouvelle,  faire en nous son travail de pacification qui fera de nous des « bâtisseurs de Paix » :

« C’est cette paix apportée par le Rédempteur que Nous lui demandons instamment dans Nos prières. Qu’Il bannisse des âmes ce qui peut mettre la paix en danger, et qu’Il transforme tous les hommes en témoins de vérité, de justice et d’amour fraternel. Qu’Il éclaire ceux qui président aux destinées des peuples, afin que, tout en se préoccupant du légitime bien-être de leurs compatriotes, ils assurent le maintien de l’inestimable bienfait de la paix. Que le Christ, enfin, enflamme le cœur de tous les hommes et leur fasse renverser les barrières qui divisent, resserrer les liens de l’amour mutuel, user de compréhension à l’égard d’autrui et pardonner à ceux qui leur ont fait du tort. Et qu’ainsi, grâce a Lui, tous les peuples de la terre forment entre eux une véritable communauté fraternelle, et que parmi eux ne cesse de fleurir et de régner la paix tant désirée. » (Pacem in Terris- 171)

Voilà en quelques mots ce qui est la belle mission que Jésus nous a confiée, à nous les chrétiens : accueillir et faire régner autour de nous l’harmonie et la paix qui ensemencent et ré-évangélisent tous les peuples de la terre !

Bonne et sainte année de Paix et de Foi unis dans les  Saints Cœurs de Jésus et Marie.

Père Philippe BLOT.mep

Mois de décembre 2012: L’attente de l’Avent

Chers frères et sœurs,

Le mois de décembre oriente nos cœurs vers le mystère de l’Enfant-Dieu. Les imaginations humaines attendaient volontiers la manifestation divine sous une forme éclatante. On rêvait d’un messager céleste apparaissant sur les nuées du ciel. On désirait qu’un roi règne enfin sur le monde, qu’un guerrier puissant vienne mettre au pas toutes les violences qui défigurent notre terre d’exil.

Et voilà que c’est un tout petit Enfant, né dans une mangeoire d’animaux, qui nous est donné et offert comme Sauveur !

Le Pape Benoit XVI nous invite à nous prosterner devant la fragilité de l’Enfant-Dieu où se cache une puissance que le monde ne soupçonne pas :

« Dieu est apparu, comme un enfant. Par cela même Il s’oppose à toute violence et apporte un message qui est la paix. En ce moment où le monde est continuellement menacé par la violence en de nombreux endroits et de diverses manières ; où il y a toujours encore des bâtons de l’oppresseur et des manteaux roulés dans le sang, nous crions vers le Seigneur : « Toi, le Dieu-Fort, Tu es apparu comme un enfant et Tu t’es montré à nous comme Celui qui nous aime et Celui par lequel l’Amour vaincra. Et Tu nous as fait comprendre qu’avec Toi, nous devons être des artisans de paix. »

Nous aimons Ton être-enfant, Ta non-violence, mais nous souffrons du fait que la violence persiste dans le monde, c’est pourquoi nous Te prions aussi : Montre Ta puissance, ô Dieu ! En notre temps, dans notre monde, fais que les bâtons de l’oppresseur, les manteaux roulés dans le sang et les chaussures bruyantes des soldats soient brulées, et qu’ainsi Ta Paix triomphe dans notre monde. » (Homélie du 24 décembre 2011)

 

Un Enfant est confié à notre contemplation comme une invitation pressante à chercher les vraies valeurs du coté de l’intériorité, celle qui se cache dans la fragilité humaine… Regardons les enfants comme des icônes privilégiées de la Présence céleste cachée au plus intime de chacun de nous, même des plus déconsidérés. Quand nous blessons l’âme d’un enfant, nous atteignons directement le Cœur de Dieu :

« Les disciples s’approchèrent de Jésus et Lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le Royaume des cieux ? » Alors Jésus appela un petit enfant ; Il le plaça au milieu d’eux, et Il déclara : « Amen, je vous le dis : Si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le Royaume des cieux. Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, c’est celui-là qui est le plus grand dans le Royaume des cieux. Et celui qui accueillera un enfant comme celui-ci en mon nom, c’est moi qu’il accueille. Celui qui entraînera la chute d’un seul de ces petits qui croient en moi, il est préférable pour lui qu’on lui accroche au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on l’engloutisse en pleine mer… Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux. » (St Matthieu 1, 1-9)

Ces paroles de Jésus sont une invitation adressée aux grandes personnes que nous sommes : respecter, retrouver, cultiver, soigner l’esprit d’enfance qui reste essentiel à la vérité de notre être tel qu’il est en réalité devant Dieu. Malgré toutes nos déviations et toutes les blessures qui nous ont été infligées par la vie (ou que nous nous sommes infligées a nous-mêmes), il reste, comme le dit un maître spirituel, « un peu d’or pur que l’extérieur cache ! C’est là que le Seigneur se cache. »

Puissions-nous profiter de la grâce de l’Avent, faire silence pour entendre Jésus murmurer au creux de notre oreille : « Regardes ! Ton coeur est une crèche où je viens renaître pour apporter la Paix au monde. »

Joyeux et saint Noël !

Père Philippe BLOT.mep

Mois de novembre 2012

Dans l’hémisphère nord, le mois de novembre est volontiers synonyme de grisaille, avec une ombre de tristesse liée au souvenir de nos chers disparus. Mais les gens de la moitie sud de notre planète sont au printemps ! La liturgie de l’Eglise pourrait bien faire la synthèse…Car le mystère de la mort est un passageune traversée de la terre du triste exil vers la Patrie du bonheur…

Jésus-Christ, le premier, a ouvert ce passage. Il nous le dit dans Son testament du Jeudi Saint, en nous demandant de ne pas céder a la tristesse : » Ne soyez pas bouleversés, je m’en vais vous préparer une place ! » Et Jésus nous invite, en quelque sorte, a déjà rêver de cette Demeure du Ciel qui est déjà la nôtre ! Lisez le début du chapitre 14 de saint Jean (Jn 14, 2-11).

Penser à nos défunts, ce n’est pas facultatif, c’est un devoir de communion ! Nous devons nous efforcer de donner plus d’importance à leurs besoins réels qu’à notre recherche de consolation après leur départ ! Le Catéchisme de l’Eglise Catholique nous rappelle le sens du Purgatoire : laisser le feu de Dieu purifier l’âme afin qu’elle puisse supporter le face à Face avec Dieu. (Lisez ce passage du Catéchisme de l’Eglise Catholique n° 1472.)

Nous pouvons vivre avec les défunts une fructueuse communion spirituelle qui peut devenir plus féconde que ne l’était la présence physique sur la terre. Il y a une sorte de complicité à double sens entre les vivants et les morts : d’une part, les défunts deviennent un levain de sainteté pour leurs frères de la terre… et d’autre part notre prière pour eux est une goutte de rosée sur les tourments qui les affligent..

Demandons à la Très Sainte Vierge Marie, dans le mystère de son Assomption, d’ouvrir notre horizon : la destinée de notre voyage terrestre n’est pas le cimetière, mais la Vie éternelle.

N’est-ce pas ce que nous chantons chaque dimanche dans notre Credo ?

Père Philippe BLOT.mep

OCTOBRE 2012, mois du saint Rosaire


Le jeudi 11 octobre 2012, à l’initiative du Saint Père notre Pape Benoit XVI, nous entrons dans l’année de la FOI. Nous ne saurions nous tenir à l’écart de ce grand effort qui est demandé à tous les chrétiens pour revigorer les grâces que nous a offertes le Concile Vatican II, ouvert il y a tout juste cinquante ans !

Pour commencer notre méditation pendant ce mois d’octobre, nous pourrons laisser retentir en nous une question presque douloureuse de Jésus : » Comment se fait-il que vous n’ayez pas la foi ? » Ce qu’Il disait à ses disciples, aux prises avec la tempête sur le lac, ne serait-il pas d’une brulante actualité pour nous, qui rencontrons souvent des vents contraires ?:

« Ce jour-la, le soir venu, Jésus dit à ses disciples : » Passons sur l’autre rive. » Quittant la foule, ils emmènent Jésus dans la barque, comme il était ; et d’autres barques le suivaient. Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait d’eau. Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Ses compagnons le réveillent et lui crient : » Maitre, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » Réveillé, il interpelle le vent avec vivacité et dit à la mer : » Silence, tais-toi ! » Le vent tomba et il se fit un grand calme. Jésus leur dit : » Pourquoi avoir peur ? Comment se fait-il que vous n’ayez pas la foi ? » Saisis d’une grande crainte, ils se disaient entre eux : » Qui est-il donc, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? « (Évangile selon saint Marc (4, 35-41))

Il se trouve en effet que le sel de notre foi est souvent mis a rude épreuve par la pensée contemporaine… Dans sa Lettre apostolique « Porta Fidei », écrite justement pour annoncer cette année de la Foi, le Pape Benoit XVI disait que « nous ne pouvons accepter que le sel devienne insipide. » :

« Nous ne pouvons accepter que le sel devienne insipide et que la lumière soit tenue cachée (Mt 5, 13-16). Comme la samaritaine, l’homme d’aujourd’hui peut aussi sentir de nouveau le besoin de se rendre au puits pour écouter Jésus qui invite à croire en Lui et à puiser à Sa source jaillissante d’eau vive (Jn 4, 14). Nous devons retrouver le gout de nous nourrir de la Parole de Dieu, transmise par l’Église de façon fidèle et du Pain de la Vie, offerts en soutien pour tous ceux qui sont Ses disciples. (Jn 6,51). L’enseignement de Jésus, en effet, résonne encore de nos jours avec la même force : » Travaillez non pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure en vie éternelle. » (Jn 6, 27). L’interrogation posée par tous ceux qui L’écoutaient est la même aussi pour nous aujourd’hui : » Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » (Jn 6, 28) Nous connaissons la réponse de Jésus : » L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en Celui qu’Il a envoyé. » (Jn 6, 29). Croire en Jésus-Christ est donc le chemin pour pouvoir atteindre de façon définitive le Salut. » (Lettre apostolique « Porta Fidei » &3)

Jésus a le souci de nous voir ancré dans une foi solide qui guide nos actes. Puissions-nous honorer le mois du Rosaire, en méditant les mystères du chapelet et en nous confiant à la Sainte Vierge Marie, que l’on vénère comme « Rempart de la Foi », pour qu’elle nous fasse entrer résolument dans cette démarche d’Église.

Père philippe BLOT. Mep

 

Mois de Septembre 2012

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Moisde septembre placé à la lumière de la Croix Glorieuse.

Pour beaucoup d’entre nous, le mois de septembre est synonyme de « fin des vacances » et reprise laborieuse du travail, de l’école…Retour au traintrain quotidien, aux ennuis, a la fatigue, au stress…

Et la liturgie de l’Église semble faire écho avec cette impression puisqu’elle place au milieu de ce mois la fête de La CROIX GLORIEUSE, suivie de celle de Notre Dame des Douleurs.

Mais ne nous laissons pas troubler par ces questions de sensibilité superficielle… Au-delà d’un premier mouvement de mélancolie et de tristesse, sachons vite prendre de la profondeur et rayonnons de joie et d’espérance au cours de nos activités et rencontres journalières.

En contemplant la SAINTE CROIX, ne sombrons pas dans le dolorisme ! Au contraire à l’ombre de la Sainte Croix mesurons la folie de l’Amour et de la Miséricorde que Dieu nous porte chaque jour : Méditons ces paroles de l’Apôtre saint Paul :

Lettre aux Romains (8, 31-39)

« Il n’y a rien deplus : Si Dieu est pour nous,qui sera contre nous ? Il n’a pas refusé Son propre Fils, Il l’a livré pour nous tous : comment pourrait-Il avec Lui ne pas donner tout ? Qui accusera ceux que Dieu a choisis ? Puisque c’est Dieu qui justifie ! Qui pourra condamner ? Puisque Jésus-Christ est mort…Plus encore : Il est ressuscite, Il est à la droitede Dieu, et Il intercède pour nous. Qui pourra nous séparer de l’Amour du Christ ? La détresse ? L ‘ angoisse? La persécution ? La faim ? Le dénuement ? Le danger ? Le supplice ?… L’Écriture dit en effet : c’est pour Toi qu’on nous massacre sans arrêt, on nous prend pour des moutons d’abattoir !Oui, en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à Celui qui nousa aimé. J’en ai la certitude : ni la mort, ni la vie, ni les esprits, ni les puissants, ni le présent, ni l’avenir, ni les astres, ni les cieux, ni les abimes,ni aucune créature, rien ne pourra nous séparer de l’Amour de Dieu qui est en Jésus-Christ Notre Seigneur. »

En écho à cette assurance paulinienne, écoutons aussi notre Saint Père, notre Pape Benoit XVI,nous inviter a « ne pas avoir honte de la Croix du Christ », mais plutôt à savoir élever fièrement la Sainte Croix pour montrer au monde entier jusqu’où va l’Amour et la Miséricorde de Dieu pour les hommes !

Homélie du PapeBenoit XVI a Lourdes le 14 septembre 2008 :

« En levant les yeux vers le Crucifié nous adorons Celui qui est venu enlever le pêché du monde être donner la Vie éternelle. Et l’Église nous invite à élever avec fierté cette Croix Glorieuse pour que le monde puisse voir jusqu’où est allé l’Amour du Crucifié pour les hommes, pour tous les hommes. Elle nous invite à rendre grâce à Dieu parce qued’un arbre qui apportait la mort a surgi à nouveau la Vie. C’est sur ce boisque Jésus nous révèle Sa souveraine majesté de Sauveur, nous révèle qu’Il estexalte dans la gloire des Cieux. Oui, « Venez, adorons-Le ! ». Au milieu de nous se trouve Celui qui nous a aimés jusqu’à donner Sa vie pour nous, Celui qui invite tout être humain à s’approcher de Lui avec confiance… »

Oui, Laissons-nous entrainer par et vers la Croix ! Élevons-la bien haut et montrons-la aux hommesdu monde entier, car le Salut du monde passe par elle !

La Croix est notre signe de victoire sur le mal et le pêché ! … Une victoire acquise pour nous !

Au cours de ce mois,en méditant sur le mystère de la Passion de Jésus et les souffrances de Marie co-rédemptrice, offrons nous aussi, quelques sacrifices en union avec Jésus et Marie pour participer au Salut du monde.

Que la Sainte Vierge Marie, Mère des douleurs, nous entoure de son manteau de compassion afin que nous apprenions avec elle à rester « debout au pied de la Croix ».

Père Philippe BLOT. Mep

 

Mois de Mai 2012

 

Pour ce mois de mai, je vous propose d’arrêter notre méditationsur le mystère de l’ASCENSION que nous fêterons le jeudi 17 mai prochain.

L’Ascension : Jésus nous quitte pour devenir, après SaRésurrection, plus proche de nous ! Jésus quitte l’espace devant nos yeux pouroccuper l’espace dans notre cœur !

La lettre de saint Paul aux Romains nous invite à découvrircette proximité toujours nouvelle de notre Dieu et Seigneur.

Pour chercher les réalités d’en haut, il n’y a pas besoin deplaner au-dessus des nuages.

En effet, ces «réalités»nous sont toutes intérieures, notre vie actuelle est déjà cachée en Dieu avecle Christ : – Recherchez les choses d’en haut !

« Si vous êtes ressuscites avec le Christ, recherchez les réalitésd’en haut : c’est la qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. Tendez versles réalités d’en haut et non pas vers celles de la terre. En effet, vous êtesmorts avec le Christ et votre vie reste cachée avec Lui en Dieu. Quand paraitrale Christ, dans votre Vie, alors vous aussi, vous paraitrez avec Lui en pleinegloire. Faites donc mourir en vous ce qui appartient encore à la terre :débauche, impureté, passions, désirs mauvais et cet appétit de jouissance quiest un culte rendu aux idoles. Voilà ce qui provoque la colère de Dieu, voilàquelle était votre conduite autre fois lorsque vous viviez dans ces désordres.Mais maintenant, débarrassez-vous de tout cela : colère, emportement,méchanceté, insultes, propos grossiers… Plus de mensonge entre vous ;débarrassez-vous des agissements de l’homme ancien qui est en vous… » (Col3, 1-9)

Dans son livre « Jésusde Nazareth» le pape Benoit XVI nous aide a honoré ce mode de présence intime de Dieu ennous. Elle ne dépend pas de nos efforts de concentration psychique. Elle est offertegratuitement. Le Christ qui est « à la droite de Dieu » est le même qui est àporter de nos mains, a porté de notre cœur : un nouveau mode de présence

« Saint Luc nous dit que les disciples étaient pleins de joieaprès que le Seigneur s’était définitivement séparé d’eux.  Nous nousattendrions au contraire. Nous attendrions qu’ils soient, demeurent déconcertéset tristes. Le monde n’était pas changé, Jésus s’était définitivement éloigned’eux… Comment pouvaient-ils se présenter devant les gens à Jérusalem, enIsraël, dans le monde entier et dire : « Ce Jésus, qui apparemment aéchoué, est au contraire notre Sauveur à nous tous ? »… Et pourtant on litqu’ils retournèrent à Jérusalem avec une grande joie et qu’ils louaient Dieu.Comment pouvons-nous comprendre tout cela ?… Ils sont surs que le Ressuscitéest maintenant présent au milieu d’eux d’une manière nouvelle et puissante. Ilssavent que « la droite de Dieu » où il est maintenant « élève », implique unnouveau mode de Sa présence, qu’on ne peut plus perdre, le mode par lequel seulDieu peut nous être proche. »(Extraits du livre « Jésus de Nazareth » du pape Benoit XVI, pages 317-318)

Il reste que cette vie d’union avec « Dieu qu’on ne voit pas » reste un combat quotidien.Les réalités invisibles demandent un acte de foi… Car l’environnementmatériel tend à s’interposer comme un écran entre Dieu et nous, et prétends’imposer comme seul réel, reléguant le Ciel dans l’imaginaire et la fiction !!

Ne succombons pas dans ces séductions et vanités du monde !!

Haut les cœurs ! Levons nos yeux ! L’ascension du Christ estdéjà notre « victoire », et en ce mois de mai, consacré à la Sainte ViergeMarie, la Mère de Dieu et notre Mère nous entraine dans le sillage de Son Fils.Que son sourire et son amour pour nous nous attirent vers les réalitésd’en-haut, vers Son Fils !

Père philippe BLOT.mep

 

 

MOIS D’AVRIL

Au milieu de ce mois d’Avril (le dimanche 15), nous avons notre rendez-vous annuel avec la Fête de la DIVINE MISERICORDE telle qu’elle fut instituée

par le Bienheureux Pape Jean-Paul ll... Béatifie par son successeur, le Pape Benoit XVI, l’an dernier, précisément en cette même fête !

Nous pourrons commencer ce mois d’Avril par une méditation sur quelques versets de la première lettre de Saint Jean : 1 Jn 5, 5-11 :

« Qui donc est vainqueur du monde ? N’est-ce pas celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? C’est Lui,

Jésus-Christ, qui est venu par l’eau et par le sang ;

pas seulement l’eau, mais l’eau et le sang. Et Celui qui rend témoignage, c’est l’Esprit, car l’Esprit est la Vérité.

Ils sont trois qui rendent témoignage, l’Esprit, l’eau et le sang, et tous les trois se rejoignent en un seul témoignage.

Nous acceptons bien le témoignage des hommes ;

or, le témoignage de Dieu a plus de valeur et le témoignage de Dieu, c’est celui qu’il rend à Son Fils..

Et ce témoignage, le voici : Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans Son Fils. »

Ces paroles de l’Apôtre saint Jean nous sont d’ailleurs offertes pour la liturgie de ce deuxième dimanche de Pâques, dimanche de la Divine Miséricorde !

L’apôtre bien-aimé a vu de ses yeux de chair l’eau et le sang couler du coté ouvert de son Seigneur sur la Croix.

Et il en rend un témoignage émouvant dans sa première Lettre.

Ensuite nous continuerons notre méditation par l’évocation du tableau que le Seigneur Jésus a demandé de peindre

a sainte soeur Faustine en lui expliquant

la signification de ces rayons lumineux qui sortent de Son divin Coeur

Parole toute intérieure où est demandée l’institution de cette fête de la Divine Miséricorde :

Petit journal de Sainte Faustine, 299 : 

« Quand une fois mon confesseur m’ordonna de demander au Seigneur Jésus ce que signifient ces deux rayons,

qui sont sur cette image, je répondis que oui,

que je vais le demander au Seigneur Jésus. Pendant la prière, j’entendis intérieurement ces paroles : Ces deux rayons indiquent le sang et l’eau,

le rayon pale signifie l’eau, qui justifie les âmes ; le rayon rouge signifie le sang, qui est la vie des âmes

Ces deux rayons jaillirent des entrailles de ma miséricorde, alors que mon coeur, agonisant sur la croix, fut ouvert par la lance.

Ces rayons protègent les âmes de la colère de mon Père. Heureux, celui qui vivra dans leur ombre, car la main juste de Dieu ne l’atteindra pas.

Je désire que le premier dimanche après Pâques soit la fête de la Miséricorde. »

Cette évocation de ce tableau de la Divine Miséricorde ne pas nous laisser indifférents,

nous les chrétiens qui se nourrissent des sacrements de l’Eucharistie et du Pardon 

Le Coeur brulant du Seigneur ne transparait-il pas à travers les 7 sacrements que Jésus a institues pour notre Salut ?

Ne nous lassons pas d’y puiser la sève dont nos corps,nos âmes et nos esprits ont besoin…

Nous sommes loin de soupçonner toute la richesse de ce que le Seigneur veut nous faire comprendre et gouter.

Je vous souhaite de vivre une fervente et profonde Semaine Sainte et une heureuse fête de la Résurrection.

Que la joie du Ressuscité nous habite et nous fortifie dans la foi ! Alléluia !

Pere philippe BLOT.mep

 

 

Mois de Mars placé sous la protection de Saint Joseph

 

 
Chers frères et soeurs aimés par le Seigneur,

Dans son message pour le Carême 2012, le Saint Père, Benoît XVI, nous écrit : «Cette année, je désire vous proposer quelques réflexions éclairées par la lumière d’un bref texte biblique tiré de la Lettre aux Hébreux : «Faisons attention les uns aux autres pour nous stimuler dans la charité et les oeuvres bonnes. » (He 10, 24)

Commencons donc par relire, en ce début de Carême, l’extrait de cette Lettre aux Hébreux d’où est tirée cette phrase : (He 10,19-24)

« Frères, c’est avec pleine assurance que nous pouvons entrer au sanctuaire du Ciel grâce au Sang de Jésus : nous avons ici une voie nouvelle et vivante qu’il a inauguré en pénétrant au-delà du rideau du Sanctuaire, c’est-à-dire de sa condition humaine. Et nous avons le Grand Prêtre par excellence, Celui qui est établi sur la Maison de Dieu. Avançons-nous donc vers Dieu avec un coeur sincère, et dans la certitude que donne la foi, le coeur purifié de ce qui souille notre conscience, le corps lavé par une eau pure. Continuons sans fléchir d’affirmer notre espérance, car Il est fidèle, Celui qui a promis. Soyons attentifs les uns aux autres pour nous stimuler à aimer et à bien agir.»

Apres avoir médité ces paroles, lisons le commentaire qu’en fait le Pape et qui pourra guider notre chemin pendant ces 40 jours qui nous préparent à Pâques :

« Cette expression de la Lettre aux Hébreux nous pousse a considérer l’appel universel à la sainteté, le cheminement
constant dans la vie spirituelle à aspirer aux charismes les plus grands et à une charité toujours plus élevée et
plus féconde. L’attention réciproque à pour but de nous encourager mutuellement à un amour effectif toujours plus
grand, « comme la lumière de l’aube, dont l’éclat grandit jusqu’au plein jour », dans l’attente de vivre le jour sans fin en
Dieu.

Le temps qui nous est accorde durant notre vie est précieux pour découvrir et accomplir les oeuvres du Bien, dans l’Amour de Dieu. De cette manière, l’Eglise elle-même grandit et se développe pour parvenir à la pleine maturité du Christ. C’est dans cette perspective dynamique de croissance que se situe
notre exhortation à nous stimuler réciproquement pour parvenir à la plénitude de l’Amour et des oeuvres bonnes.
Malheureusement, la tentation de la tièdeur, de l’asphyxie de l’Esprit, du refus d’ « exploiter les talents » qui nous sont donnés pour notre bien et celui des autres demeure(…)

Les maitres spirituels (Pères de l’Eglise, saints…) nous rappellent que dans la vie de la foi celui qui n’avance pas recule !

Chers frères et soeurs, accueillons l’invitation toujours actuelle à tendre au « plus haut degré de la vie chrétienne. » (Message du Pape pour le Carême 2012)

Dans notre méditation personnelle, ce message du Vicaire du Christ mérite d’être repris, crayon en main ! N’oublions
pas que cette parole émane de celui que Jésus nous présente comme « Son Représentant ». On ne peut guère trouver
meilleure assurance d’entendre la Pensée de la Sagesse de Dieu pour notre temps.

En écho à ce que dit le Saint Père à propos de la « Vocation universelle à la sainteté » et aux exigences de progrès
quotidien auquel cela nous invite, il peut-être utile de nous rappeler cette urgence de ranimer « le désir brulant d’aimer
davantage ». A ce sujet, Jésus nous propose une question provocante, pour réveiller notre tièdeur éventuelle : » Voulez-
vous que je fasse de vous des saints ? »

Que ce Carême nous permette de faire un pas décisif vers la sainteté, en laissant à l’Esprit-Saint tout espace de liberté dans le secret de nos coeurs pour nous sanctifier un peu plus chaque jour.

Pere philippe BLOT.mep

Mois de février 2012

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Voila quelques pistes de réflexion et de prière pour ce mois de février qui verra, à son debut,
la fête de la Présentation, en son milieu, la journée des malades, et à sa fin, le commencement du Careme !

Le Bienheureux Jean Paul II avait institué la journée mondiale des malades le 13 mai 1992 et avait

demandé qu’elle soit « priée » le jour où nou honorons Notre Dame de Lourdes. Ce 11 fevrier 2012 sera
donc la 20 ème célébration de cette journée. L’occasion semble privilegiée pour que nous puissions
approfondir ce que le Seigneur Jésus veut nous dire, à nous chrétiens, a travers ce mystère de la souffrance
et de la maladie que nous rencontrons si souvent en nous-mêmes ou dans les personnes qui nous sont proches.

Commencons « par le haut » pour ne pas perdre de temps dans des considérations psychologiques :

la souffrance a été assumee au sommet par le Christ ! Nous pourrons relire quelques versets d’Isaïe
qui seront médites maintes fois lors du Carême qui commence à la fin de ce mois. Le Christ a été
« un homme de douleur ».

« Devant Dieu, le serviteur a poussé comme une plante chétive, enracinée dans une terre aride. Il n’était

ni beau ni brillant pour attirer nos regards, son extérieur n’avait rien pour nous plaire. Il était méprisé,
abandonné de tous, homme de douleurs, familier de la souffrance, semblable au lépreux dont on se
détourne; et nous l’avons méprisé, compté pour rien. Pourtant, c’étaient nos souffrances qu’il portait,
nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous pensions qu’il était chatié, frappé par Dieu, humilié.
Or, c’était à cause de nos fautes qu’il a été transpercé, c’est par nos péchés qu’il a été broyé. Le chatiment
qui nous obtient la paix est tombé sur lui, et c’est par ses blessures que nous sommes guéris…
Broyé par la souffrance, il a plu au Seigneur. Mais, s’il fait de sa vie un sacrifice d’éxpiation, il verra
sa descendance, il prolongera ses jours : par lui s’accomplira la volonté du Seigneur. » (Is 53, 2-10)

Le Saint Père, notre Pape Benoit XVI, nous invite a voir tous les maux de l’humanité (et nos propres

souffrances) à travers les blessures du Christ. En Lui, tout ce qui apparait négatif aux yeux du monde
devient une source de vie, grâce au don de l’Esprit Saint nous associant au Christ « qui n’a pas supprimé le mal,
mais qui l’a vaincu à la racine. » :

« A vous tous qui êtes malades et qui souffrez, je dis que c’est justement à travers les blessures du Christ et

avec les yeux de l’espoir, que nous pouvons voir tous les maux qui affligent l’humanité. En ressuscitant, le
Seigneur Jésus n’a pas enlevé au monde la souffrance et le mal, mais Il les a vaincus à la racine. A la force du
Mal, Il a pose la Toute-Puissance de Son Amour. Et Il nous a indique alors que le chemin de la Paix et de la Joie,
c’est l’Amour : « Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. »(Jn 13, 34)

Christ, vainqueur de la mort, est vivant parmi nous ! Et tandis qu’avec saint Thomas nous disons aussi :

« Mon Seigneur et mon Dieu ! », suivons notre Maître dans la disponibilité à donner notre vie pour nos
frères en devenant des messagers d’une joie qui ne craint pas la douleur,la joie de la Résurrection. »
(message du pape pour la journée des malades en 2011)

Il n’est pas facile d’accepter cela avec la mentalité ambiante qui faconne nos réflexes ! Et pourtant,

si nous voulons que Dieu nous prenne au sérieux, ne faut-il pas que nous méditions ce que Jésus à vécu
pour nous et ce qu’Il nous propose pour vivre avec Lui et comme Lui ?

Rappelons-nous que Jésus a tant besoin de nous pour sauver le monde, « folie de l’Amour »

qui nous associe a Son plan divin.

Que le travail de l’Esprit-Saint féconde la terre de nos vies tout au long de ce mois !

Pere philippe BLOT.mep

Mois de Janvier, temps de prière pour l’unité de l’Eglise

 
Au cours de ce mois de janvier, comme chaque année, nous serons invités à faire monter vers le Ciel une supplication fervente pour l’unité de l’Eglise en communion avec nos frères et soeurs des autres confessions chrétiennes.

Les prières de la semaine 2012 ont ete préparées par les Eglises présentes en Pologne et elles ont choisi comme thème une phrase extraite du passage de la premiere epitre de saint Paul aux Corinthiens : « C’est une chose mysterieuse que je vous annonce : même si nous ne mourons pas tous, nous serons tous
transformés, et cela instantanément, en un clin d’oeil, quand retentira le signal au dernier jour. Il retentira, en effet, et les morts réssusciteront, impérissables, et nous serons transformés.
Car il faut que ce qui est périssable en nous devienne impérissable ; il faut que ce qui est mortel revête l’immortalité.
Et quand ce qui est périssable en nous deviendra impérissable, quand ce qui est mortel revêtira l’immortalité, alors se réalisera la parole de l’Ecriture : La mort a été engloutie dans la victoire.
O Mort, où est ta victoire ? O Mort, où est ton dard venimeux ? Le dard de la mort, c’est le peché ; ce qui renforce le peché, c’est la Loi. Rendons grâce a Dieu qui nous donne la victoire par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, soyez inébranlables, prenez une part toujours plus active à l’oeuvre du Seigneur, car vous savez que, dans le Seigneur, la peine que vous vous donnez ne sera pas stérile. »

(1 Co 15, 51-58)

Nous pourrons commencer par relire cette évocation de l’apôtre Saint Paul qui voit dans la Résurrection de Jésus un
axe central capable de nous faire dépasser ce qui semble insurmontable par nos forces humaines. En nous elevant au-dessus de ce qui est périssable, nous accédons à un ciel serein où il n’y a plus de frontières, plus de rivalités, plus de divisions.

Porter le souci de l’unité n’est pas une option facultative pour les chrétiens que nous sommes. C’est un désir du Coeur de Jésus, exprimée dans Sa prière sacerdotale, le soir du Jeudi saint. Le pape Benoit XVI le rappelait dans l’homelie qu’il prononcait l’an dernier lors de la célébration oecuménique des vêpres à la Basilique Saint Paul-Hors-Les-Murs : « L’engagement pour l’unité des chrétiens n’est pas seulement le devoir de quelques- uns, ni une activité accessoire pour la vie de l’Eglise. Chacun est appelé à apporter sa contribution pour accomplir
ces pas qui conduisent vers la pleine communion entre tous les disciples du Christ, sans jamais oublier qu’elle est avant tout un don de Dieu qu’il faut invoquer constamment. En effet, la force qui promeut l’unité et la mission decoulé de la rencontre féconde et passionnante avec le Réssuscité, comme il advint pour Saint Paul sur le chemin de Damas et pour les Onze et les autres disciples réunis à Jérusalem. Que la Vierge Marie, Mère de l’Eglise, fasse en sorte que puisse au plus tôt se réaliser le désir de Son Fils :
«Que tous soient un… afin que le monde
croie »(Jn 17, 21). Amen ! »
(Homelie du 25 janvier 2010)

Enfin, nous essaierons d’incarner notre effort en faveur de l’unité en priant pour sa conversion et celle des autres… Il ne suffit pas de prier pour l’unité des chretiens qui sont au loin !
Il faut que l’Esprit Saint trouve en nous des ferments d’unité. Tout pas vers l’unité suppose une conversion. Et, on ne peut prétendre convertir les autres si on n’entreprend pas de se convertir soi-meme.

Ouvrons nos coeurs dans la douceur et l’humilité pour qu’ils deviennent des chemins d’unité à la disposition de l’Esprit-Saint.

Pere philippe BLOT.mep