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Mois de Septembre 2012

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Moisde septembre placé à la lumière de la Croix Glorieuse.

Pour beaucoup d’entre nous, le mois de septembre est synonyme de « fin des vacances » et reprise laborieuse du travail, de l’école…Retour au traintrain quotidien, aux ennuis, a la fatigue, au stress…

Et la liturgie de l’Église semble faire écho avec cette impression puisqu’elle place au milieu de ce mois la fête de La CROIX GLORIEUSE, suivie de celle de Notre Dame des Douleurs.

Mais ne nous laissons pas troubler par ces questions de sensibilité superficielle… Au-delà d’un premier mouvement de mélancolie et de tristesse, sachons vite prendre de la profondeur et rayonnons de joie et d’espérance au cours de nos activités et rencontres journalières.

En contemplant la SAINTE CROIX, ne sombrons pas dans le dolorisme ! Au contraire à l’ombre de la Sainte Croix mesurons la folie de l’Amour et de la Miséricorde que Dieu nous porte chaque jour : Méditons ces paroles de l’Apôtre saint Paul :

Lettre aux Romains (8, 31-39)

« Il n’y a rien deplus : Si Dieu est pour nous,qui sera contre nous ? Il n’a pas refusé Son propre Fils, Il l’a livré pour nous tous : comment pourrait-Il avec Lui ne pas donner tout ? Qui accusera ceux que Dieu a choisis ? Puisque c’est Dieu qui justifie ! Qui pourra condamner ? Puisque Jésus-Christ est mort…Plus encore : Il est ressuscite, Il est à la droitede Dieu, et Il intercède pour nous. Qui pourra nous séparer de l’Amour du Christ ? La détresse ? L ‘ angoisse? La persécution ? La faim ? Le dénuement ? Le danger ? Le supplice ?… L’Écriture dit en effet : c’est pour Toi qu’on nous massacre sans arrêt, on nous prend pour des moutons d’abattoir !Oui, en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à Celui qui nousa aimé. J’en ai la certitude : ni la mort, ni la vie, ni les esprits, ni les puissants, ni le présent, ni l’avenir, ni les astres, ni les cieux, ni les abimes,ni aucune créature, rien ne pourra nous séparer de l’Amour de Dieu qui est en Jésus-Christ Notre Seigneur. »

En écho à cette assurance paulinienne, écoutons aussi notre Saint Père, notre Pape Benoit XVI,nous inviter a « ne pas avoir honte de la Croix du Christ », mais plutôt à savoir élever fièrement la Sainte Croix pour montrer au monde entier jusqu’où va l’Amour et la Miséricorde de Dieu pour les hommes !

Homélie du PapeBenoit XVI a Lourdes le 14 septembre 2008 :

« En levant les yeux vers le Crucifié nous adorons Celui qui est venu enlever le pêché du monde être donner la Vie éternelle. Et l’Église nous invite à élever avec fierté cette Croix Glorieuse pour que le monde puisse voir jusqu’où est allé l’Amour du Crucifié pour les hommes, pour tous les hommes. Elle nous invite à rendre grâce à Dieu parce qued’un arbre qui apportait la mort a surgi à nouveau la Vie. C’est sur ce boisque Jésus nous révèle Sa souveraine majesté de Sauveur, nous révèle qu’Il estexalte dans la gloire des Cieux. Oui, « Venez, adorons-Le ! ». Au milieu de nous se trouve Celui qui nous a aimés jusqu’à donner Sa vie pour nous, Celui qui invite tout être humain à s’approcher de Lui avec confiance… »

Oui, Laissons-nous entrainer par et vers la Croix ! Élevons-la bien haut et montrons-la aux hommesdu monde entier, car le Salut du monde passe par elle !

La Croix est notre signe de victoire sur le mal et le pêché ! … Une victoire acquise pour nous !

Au cours de ce mois,en méditant sur le mystère de la Passion de Jésus et les souffrances de Marie co-rédemptrice, offrons nous aussi, quelques sacrifices en union avec Jésus et Marie pour participer au Salut du monde.

Que la Sainte Vierge Marie, Mère des douleurs, nous entoure de son manteau de compassion afin que nous apprenions avec elle à rester « debout au pied de la Croix ».

Père Philippe BLOT. Mep

 

Mois de Mai 2012

 

Pour ce mois de mai, je vous propose d’arrêter notre méditationsur le mystère de l’ASCENSION que nous fêterons le jeudi 17 mai prochain.

L’Ascension : Jésus nous quitte pour devenir, après SaRésurrection, plus proche de nous ! Jésus quitte l’espace devant nos yeux pouroccuper l’espace dans notre cœur !

La lettre de saint Paul aux Romains nous invite à découvrircette proximité toujours nouvelle de notre Dieu et Seigneur.

Pour chercher les réalités d’en haut, il n’y a pas besoin deplaner au-dessus des nuages.

En effet, ces «réalités»nous sont toutes intérieures, notre vie actuelle est déjà cachée en Dieu avecle Christ : – Recherchez les choses d’en haut !

« Si vous êtes ressuscites avec le Christ, recherchez les réalitésd’en haut : c’est la qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. Tendez versles réalités d’en haut et non pas vers celles de la terre. En effet, vous êtesmorts avec le Christ et votre vie reste cachée avec Lui en Dieu. Quand paraitrale Christ, dans votre Vie, alors vous aussi, vous paraitrez avec Lui en pleinegloire. Faites donc mourir en vous ce qui appartient encore à la terre :débauche, impureté, passions, désirs mauvais et cet appétit de jouissance quiest un culte rendu aux idoles. Voilà ce qui provoque la colère de Dieu, voilàquelle était votre conduite autre fois lorsque vous viviez dans ces désordres.Mais maintenant, débarrassez-vous de tout cela : colère, emportement,méchanceté, insultes, propos grossiers… Plus de mensonge entre vous ;débarrassez-vous des agissements de l’homme ancien qui est en vous… » (Col3, 1-9)

Dans son livre « Jésusde Nazareth» le pape Benoit XVI nous aide a honoré ce mode de présence intime de Dieu ennous. Elle ne dépend pas de nos efforts de concentration psychique. Elle est offertegratuitement. Le Christ qui est « à la droite de Dieu » est le même qui est àporter de nos mains, a porté de notre cœur : un nouveau mode de présence

« Saint Luc nous dit que les disciples étaient pleins de joieaprès que le Seigneur s’était définitivement séparé d’eux.  Nous nousattendrions au contraire. Nous attendrions qu’ils soient, demeurent déconcertéset tristes. Le monde n’était pas changé, Jésus s’était définitivement éloigned’eux… Comment pouvaient-ils se présenter devant les gens à Jérusalem, enIsraël, dans le monde entier et dire : « Ce Jésus, qui apparemment aéchoué, est au contraire notre Sauveur à nous tous ? »… Et pourtant on litqu’ils retournèrent à Jérusalem avec une grande joie et qu’ils louaient Dieu.Comment pouvons-nous comprendre tout cela ?… Ils sont surs que le Ressuscitéest maintenant présent au milieu d’eux d’une manière nouvelle et puissante. Ilssavent que « la droite de Dieu » où il est maintenant « élève », implique unnouveau mode de Sa présence, qu’on ne peut plus perdre, le mode par lequel seulDieu peut nous être proche. »(Extraits du livre « Jésus de Nazareth » du pape Benoit XVI, pages 317-318)

Il reste que cette vie d’union avec « Dieu qu’on ne voit pas » reste un combat quotidien.Les réalités invisibles demandent un acte de foi… Car l’environnementmatériel tend à s’interposer comme un écran entre Dieu et nous, et prétends’imposer comme seul réel, reléguant le Ciel dans l’imaginaire et la fiction !!

Ne succombons pas dans ces séductions et vanités du monde !!

Haut les cœurs ! Levons nos yeux ! L’ascension du Christ estdéjà notre « victoire », et en ce mois de mai, consacré à la Sainte ViergeMarie, la Mère de Dieu et notre Mère nous entraine dans le sillage de Son Fils.Que son sourire et son amour pour nous nous attirent vers les réalitésd’en-haut, vers Son Fils !

Père philippe BLOT.mep

 

 

MOIS D’AVRIL

Au milieu de ce mois d’Avril (le dimanche 15), nous avons notre rendez-vous annuel avec la Fête de la DIVINE MISERICORDE telle qu’elle fut instituée

par le Bienheureux Pape Jean-Paul ll... Béatifie par son successeur, le Pape Benoit XVI, l’an dernier, précisément en cette même fête !

Nous pourrons commencer ce mois d’Avril par une méditation sur quelques versets de la première lettre de Saint Jean : 1 Jn 5, 5-11 :

« Qui donc est vainqueur du monde ? N’est-ce pas celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? C’est Lui,

Jésus-Christ, qui est venu par l’eau et par le sang ;

pas seulement l’eau, mais l’eau et le sang. Et Celui qui rend témoignage, c’est l’Esprit, car l’Esprit est la Vérité.

Ils sont trois qui rendent témoignage, l’Esprit, l’eau et le sang, et tous les trois se rejoignent en un seul témoignage.

Nous acceptons bien le témoignage des hommes ;

or, le témoignage de Dieu a plus de valeur et le témoignage de Dieu, c’est celui qu’il rend à Son Fils..

Et ce témoignage, le voici : Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans Son Fils. »

Ces paroles de l’Apôtre saint Jean nous sont d’ailleurs offertes pour la liturgie de ce deuxième dimanche de Pâques, dimanche de la Divine Miséricorde !

L’apôtre bien-aimé a vu de ses yeux de chair l’eau et le sang couler du coté ouvert de son Seigneur sur la Croix.

Et il en rend un témoignage émouvant dans sa première Lettre.

Ensuite nous continuerons notre méditation par l’évocation du tableau que le Seigneur Jésus a demandé de peindre

a sainte soeur Faustine en lui expliquant

la signification de ces rayons lumineux qui sortent de Son divin Coeur

Parole toute intérieure où est demandée l’institution de cette fête de la Divine Miséricorde :

Petit journal de Sainte Faustine, 299 : 

« Quand une fois mon confesseur m’ordonna de demander au Seigneur Jésus ce que signifient ces deux rayons,

qui sont sur cette image, je répondis que oui,

que je vais le demander au Seigneur Jésus. Pendant la prière, j’entendis intérieurement ces paroles : Ces deux rayons indiquent le sang et l’eau,

le rayon pale signifie l’eau, qui justifie les âmes ; le rayon rouge signifie le sang, qui est la vie des âmes

Ces deux rayons jaillirent des entrailles de ma miséricorde, alors que mon coeur, agonisant sur la croix, fut ouvert par la lance.

Ces rayons protègent les âmes de la colère de mon Père. Heureux, celui qui vivra dans leur ombre, car la main juste de Dieu ne l’atteindra pas.

Je désire que le premier dimanche après Pâques soit la fête de la Miséricorde. »

Cette évocation de ce tableau de la Divine Miséricorde ne pas nous laisser indifférents,

nous les chrétiens qui se nourrissent des sacrements de l’Eucharistie et du Pardon 

Le Coeur brulant du Seigneur ne transparait-il pas à travers les 7 sacrements que Jésus a institues pour notre Salut ?

Ne nous lassons pas d’y puiser la sève dont nos corps,nos âmes et nos esprits ont besoin…

Nous sommes loin de soupçonner toute la richesse de ce que le Seigneur veut nous faire comprendre et gouter.

Je vous souhaite de vivre une fervente et profonde Semaine Sainte et une heureuse fête de la Résurrection.

Que la joie du Ressuscité nous habite et nous fortifie dans la foi ! Alléluia !

Pere philippe BLOT.mep

 

 

Mois de Mars placé sous la protection de Saint Joseph

 

 
Chers frères et soeurs aimés par le Seigneur,

Dans son message pour le Carême 2012, le Saint Père, Benoît XVI, nous écrit : «Cette année, je désire vous proposer quelques réflexions éclairées par la lumière d’un bref texte biblique tiré de la Lettre aux Hébreux : «Faisons attention les uns aux autres pour nous stimuler dans la charité et les oeuvres bonnes. » (He 10, 24)

Commencons donc par relire, en ce début de Carême, l’extrait de cette Lettre aux Hébreux d’où est tirée cette phrase : (He 10,19-24)

« Frères, c’est avec pleine assurance que nous pouvons entrer au sanctuaire du Ciel grâce au Sang de Jésus : nous avons ici une voie nouvelle et vivante qu’il a inauguré en pénétrant au-delà du rideau du Sanctuaire, c’est-à-dire de sa condition humaine. Et nous avons le Grand Prêtre par excellence, Celui qui est établi sur la Maison de Dieu. Avançons-nous donc vers Dieu avec un coeur sincère, et dans la certitude que donne la foi, le coeur purifié de ce qui souille notre conscience, le corps lavé par une eau pure. Continuons sans fléchir d’affirmer notre espérance, car Il est fidèle, Celui qui a promis. Soyons attentifs les uns aux autres pour nous stimuler à aimer et à bien agir.»

Apres avoir médité ces paroles, lisons le commentaire qu’en fait le Pape et qui pourra guider notre chemin pendant ces 40 jours qui nous préparent à Pâques :

« Cette expression de la Lettre aux Hébreux nous pousse a considérer l’appel universel à la sainteté, le cheminement
constant dans la vie spirituelle à aspirer aux charismes les plus grands et à une charité toujours plus élevée et
plus féconde. L’attention réciproque à pour but de nous encourager mutuellement à un amour effectif toujours plus
grand, « comme la lumière de l’aube, dont l’éclat grandit jusqu’au plein jour », dans l’attente de vivre le jour sans fin en
Dieu.

Le temps qui nous est accorde durant notre vie est précieux pour découvrir et accomplir les oeuvres du Bien, dans l’Amour de Dieu. De cette manière, l’Eglise elle-même grandit et se développe pour parvenir à la pleine maturité du Christ. C’est dans cette perspective dynamique de croissance que se situe
notre exhortation à nous stimuler réciproquement pour parvenir à la plénitude de l’Amour et des oeuvres bonnes.
Malheureusement, la tentation de la tièdeur, de l’asphyxie de l’Esprit, du refus d’ « exploiter les talents » qui nous sont donnés pour notre bien et celui des autres demeure(…)

Les maitres spirituels (Pères de l’Eglise, saints…) nous rappellent que dans la vie de la foi celui qui n’avance pas recule !

Chers frères et soeurs, accueillons l’invitation toujours actuelle à tendre au « plus haut degré de la vie chrétienne. » (Message du Pape pour le Carême 2012)

Dans notre méditation personnelle, ce message du Vicaire du Christ mérite d’être repris, crayon en main ! N’oublions
pas que cette parole émane de celui que Jésus nous présente comme « Son Représentant ». On ne peut guère trouver
meilleure assurance d’entendre la Pensée de la Sagesse de Dieu pour notre temps.

En écho à ce que dit le Saint Père à propos de la « Vocation universelle à la sainteté » et aux exigences de progrès
quotidien auquel cela nous invite, il peut-être utile de nous rappeler cette urgence de ranimer « le désir brulant d’aimer
davantage ». A ce sujet, Jésus nous propose une question provocante, pour réveiller notre tièdeur éventuelle : » Voulez-
vous que je fasse de vous des saints ? »

Que ce Carême nous permette de faire un pas décisif vers la sainteté, en laissant à l’Esprit-Saint tout espace de liberté dans le secret de nos coeurs pour nous sanctifier un peu plus chaque jour.

Pere philippe BLOT.mep

Joies et déceptions en terres nord-coréennes

Petit rapport succinct sur mon sejour en Coree du Nord (du 11 au 25 octobre 2011)

 

Cela faisait 4 ans que je n’étais pas retourné en Corée du Nord et je gardais dans ma mémoire l’image d’un pays fermé (« Ce pays est si ferme que personne, ni Dieu, ni Bouddha, ne peuvent y entrer sans visa !) et opaque dont la population vivait dans une situation d’oppression et de disette permanentes…
Comme la dernière fois, au sein de l’équipe « Eugene Bell » je suis le seul prêtre catholique , représentant la Societe des Missions Etrangeres de Paris, puisque le superieur des Maryknoll s’est désisté au dernier moment en raison de pépins de sante…

L’équipe d’Eugene Bell en place est donc composée du docteur LINTON et de sa femme (Cecilia); du docteur américano-coréen, Justin (appelé KG), spécialiste en tuberculose ; un étudiant lui aussi americano-coréen diplomé d’Harvard, Joshua, qui s’occupera de la partie pharmaceutique dans les divers hopitaux ; et un professeur de droit (et pasteur baptiste), Wayne, américain originaire de l’Etat du Texas qui enseigne depuis 5 ans dans l’université internationale d’Handong a Pohang en Coree du sud.
Les affaires administratives se sont simplifiées puisqu’on n’a plus besoin d’aller chercher notre visa à l’ambassade nord-coréenne de Pékin car une dame de l’agence de voyage Koryo le fait a notre place.
La grande surprise est d’arriver dans le petit aéroport de Pyongyang qui vient juste d’être  renové il y a  5 mois.. Les tracasseries douanières sont moins pénibles.. Seuls les télephones portables et les ordinateurs portables sont confisqués et seront rendus dans 15 jours quand nous repartirons sur Pékin…
  Nos cinq « anges gardiens » , membres officiels du ministère de la Santé de Corée du Nord , nos deux chauffeurs (dont un était déjà là il y a 1 an) et deux techniciens (caméraman et technicien pour les photos X-Ray) et un docteur nord-coréen spécialiste aussi en tuberculose, nous accueillent chaleureusement  et nous conduisent a l’Hotel « BOTTONG GANG » (en plein centre de la capitale) qui sera notre demeure pendant tout notre séjour.

La premiere journee a été consacrée a faire l’inventaire des caisses de médicaments et autres matériels qui étaient arrivés par bateau plusieurs semaines auparavant, et à dessiner un plan detaillé (heures, sites, …) pour les deux semaines a venir…
Nous avons visité 8 dispensaires pour tuberculeux et rencontré environ 800 malades sans compter les équipes médicales (docteurs et infirmières) qui vivent et travaillent sur place.
Par rapport à ce que j’avais vécu lors du dernier séjour, les visites sont mieux organisées.. Chacun des membres de l’équipe « Eugene Bell »  a une tache bien précise à remplir pendant la journée passée dans le dispensaire et tous, étrangers comme nord-coreens, font de leur mieux pour que le travail se fasse bien et vite.

Les caisses de medicaments sont « personnalisées » au nom de chacun des malades  et remises en mains propres aux destinataires (avec photo à l’appui). Chaque caisse contient des médicaments à prendre pour 6 mois et coûte 400 dollars, somme énorme pour un pays si pauvre comme la Coree du Nord ! Aussi on prend toutes les mesures pour que ces médicaments soient bien pris par le malade à qui ils sont destinés… :
Photos individuelles, prises de films-videos avec la caméra, feuilles de maladie pour chacun des patients, entretien personnel avec chaque tuberculeux par Justin (KG) docteur américain-coréen…
Chaque tuberculeux doit donner son « crachat» qui est recupére dans une pipette marquée à son nom et qui sera envoyée dans un laboratoire d’analyses en Corée du sud.
Une radio des poumons pour chacun est prise aussi grâce à un équipement « portatif » X-Ray transporté dans un de nos deux camions.

Enfin, parmi les autres choses très importantes est le discours du docteur  à tous les malades et équipes médicales de chaque dispensaire, cours d’informations concrètes sur la maladie de la tuberculose elle-même…( Ses origines et causes, sa naissance et développement dans le corps, ses effets destructeurs et mortels, sa contagion …) et l’importance vitale de la prise individuelle et journalière des médicaments apportés  de l’étranger et à consommer pendant toute la période du traitement qui peut aller jusqu’a 2 ans !!
On s’est rendu compte au fil des années (5 ans de visites en Corée du Nord) que les tuberculeux n’ont pas du tout conscience de la gravité de leur maladie, sauf ceux qui sont déjà en phase terminale(corps squelettiques, respiration intermittente et difficile, paralysie…)…

On a toutes les peines du monde à obliger les malades à rester (sans sortir) 2 ans dans le dispensaire… Toutes les « excuses » sont valables pour retourner chez soi (enfants à éduquer, père malade, grossesse…). Or arrêter ou interrompre même momentanément un traitement est dangereux pour le candidat lui-même qui ne prend plus ses médicaments chez lui, et pour tous les membres de sa famille qu’il va retrouver et donc, sans le savoir, contaminer …
L’enseignement aux malades sur la prise des médicaments est aussi capitale car les médicaments sont très forts et provoquent fièvre, maux d’estomac, envie de vomir, malaises… or, même avec ces symptomes, il faut que le malade les prennent tous les jours régulièrement et ceci jusqu’a la fin du traitement…

Pour cela, on  nomme un « chef » d’équipe de 5-6 malades qui sera responsable de la bonne prise des médicaments et oblige les malades à prendre leurs médicaments en présence d’un des membres de l’équipe médicale qui vit sur place avec eux… D’ailleurs une partie des infirmiers ou infirmières ont eux aussi été contaminés par la maladie et doivent aussi se soigner… Pour le personnel soignant encore « sain » on a fait venir des caisses de masques hygièniques et insiste à ce qu’ils les utilisent regulièrement, que ce soit quant ils sont en contact avec les malades ou lorsqu’ils font des recherches sur les crachats des malades en laboratoire.

A chaque dispensaire que l’on visite, les joies et peines sont partagées… C’est ainsi qu’on apprend qu’ un certain pourcentage de malades ont « rechuté » (interruption des médicaments pour différentes raisons) et doivent quitter le dispensaire car les médicaments ne font plus effet sur eux… Ils mourront dans les 5 ans.. C’est triste de les voir partir… A ce propos j’ai discute avec tous les membres de l’équipe et des membres du ministère pour un projet de construction d’un « hospice » pour les malades qui ont echoué… Pour d’autres malades, plus chanceux, après une analyse des photos de leurs poumons, on leur donne une nouvelle (et dernière) chance… Ils ont le sourire aux lèvres..

Un temps de joie partagé aussi est la remise de manière symbolique d’un collier de friandises pour ceux qui ont « réussi » à prendre leur traitement jusqu’au bout et qui peuvent repartir tout-à-fait guéris chez eux..

Sur ce point, quelquefois, on assiste à des scènes un peu bizarres en ce sens qu’être gueri n’entraîne pas la joie pour tous.. Certains « guéris » devront quitter, le coeur triste, le dispensaire, lieu où ils mangent à leur faim et ou règne une atmosphère d’entraide.. Certains pleurent car ils devront repartir chez eux et retrouver les difficultés de la vie quotidienne..

Enfin l’autre déception et je dirai même tristesse, est de voir en fin de journée des quantités d’autres personnes, qui se sentent touchées par la tuberculose, viroitant autour du dispensaire pendant notre visite et qui aimeraient elles aussi être prises en charge par « Eugene Bell »… Certaines d’entre elles (cas urgents) sont integrées dans l’équipe des malades du dispensaire, mais les autres, faute de médicaments suffisants, sont « refoulés »…

Une des autres grandes déceptions fut le voyage au port de HAEJU où notre association « Eugene Bell » avait envoyé, grâce à des bienfaiteurs, 60 tonnes de céréales pour distribuer dans les écoles et hopîtaux… Or nous devions prendre des photos de la cargaison de céréales qui devait se trouver dans un entrepot du port, mais tout avait été déjà « distribué » et ceci sans preuves, sans papiers…
La responsable du secteur tenta de justifier la rapide distribution de la nourriture en expliquant qu’une disette s’etait déclarée aux mois de juillet et août (pluies torrentielles) qui avait obligé les autorités communistes de la région à accelérer le ravitaillement aux populations des villages… Mais elle ne put pas dire où avait été distribué réellement les 60 tonnes de céréales !!

Les militaires ont-ils profité de la grande partie de la cargaison ? Une partie a-t-elle ete vendue, profitant à certains responsables (marche noir)? Notre décéption fut grande et on promit qu’on ne fera plus de distribution de nourritures dans ces conditions…

Voila mes impressions sur ce sejour dans ce pays « insolite » sur beaucoup d’aspects.. Notemment cette propagande abrutissante (culte délirant du dictateur, KIM JONG IL (il est maintenant décéde et remplacé par un de ses fils KIM JUNG UN), et de son feu pere, KIM IL SUNG (dont on fetera le 100 eme anniversaire de sa naissance l’an prochain puisqu’il etait ne le 15 avril 1912) en forme de slogans que l’on voit écrit sur les murs à tous les coins de rue…

Un pays qui a l’air de survivre grâce aux aides de la communauté internationale et qui pratique le chantage quant à la déstabilisation de la région… Un pays pauvre mais curieusement très propre(lorsqu’on vient de la Chine sale et negligée, l’effet est saisissant !)

Un pays où l’état des hopitaux est lamentable (pas d’antibiotiques, pas d’antiseptiques, de compresses.. Les seringues manquent, les médicaments, les désinfectants et même les savons manquent !!) ..Un pays où seule une minorité proche du sommet du pouvoir vit à peu près bien… Un pays où des familles entières sont envoyées dans des goulags en raison de « l’écart de conduite » d’un des leurs… Un pays où sévit une grande répression reposant sur un pilier majeur: l’ignorance du monde exterieur… Un pays où des milliers de gens s’enfuient vers la Chine ( il y aurait plus de 20.000 refugies )…

Par rapport à mon dernier séjour en Corée du Nord  je me suis apercu donc que, sur le fond, peu de choses ont changé. La propagande est toujours aussi lourde. S’il y a moins de difficultés pour l’équipe médicale à se déplacer et à travailler dans les différents dispensaires, c’est bien parce que les autorités nord-coréennes reconnaissent les bons résultats du traitement de la tuberculose par « Eugene Bell » dans leur pays complétement désorganisé dans ce domaine, faute de moyens…  En quittant ce pays « ermite » pour le monde « libre » je me suis fait la promesse de prier Notre Dame de Fatima encore davantage pour la réunification Nord-Sud qui finira bien tôt ou tard à se réaliser.

Fait le 5 novembre 2011 a Gunpo(diocèse de Suwon) en Corée du Sud.
Pere philippe BLOT, de la Sociéte des Missions Etrangères de Paris.
 

Mois de février 2012

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Voila quelques pistes de réflexion et de prière pour ce mois de février qui verra, à son debut,
la fête de la Présentation, en son milieu, la journée des malades, et à sa fin, le commencement du Careme !

Le Bienheureux Jean Paul II avait institué la journée mondiale des malades le 13 mai 1992 et avait

demandé qu’elle soit « priée » le jour où nou honorons Notre Dame de Lourdes. Ce 11 fevrier 2012 sera
donc la 20 ème célébration de cette journée. L’occasion semble privilegiée pour que nous puissions
approfondir ce que le Seigneur Jésus veut nous dire, à nous chrétiens, a travers ce mystère de la souffrance
et de la maladie que nous rencontrons si souvent en nous-mêmes ou dans les personnes qui nous sont proches.

Commencons « par le haut » pour ne pas perdre de temps dans des considérations psychologiques :

la souffrance a été assumee au sommet par le Christ ! Nous pourrons relire quelques versets d’Isaïe
qui seront médites maintes fois lors du Carême qui commence à la fin de ce mois. Le Christ a été
« un homme de douleur ».

« Devant Dieu, le serviteur a poussé comme une plante chétive, enracinée dans une terre aride. Il n’était

ni beau ni brillant pour attirer nos regards, son extérieur n’avait rien pour nous plaire. Il était méprisé,
abandonné de tous, homme de douleurs, familier de la souffrance, semblable au lépreux dont on se
détourne; et nous l’avons méprisé, compté pour rien. Pourtant, c’étaient nos souffrances qu’il portait,
nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous pensions qu’il était chatié, frappé par Dieu, humilié.
Or, c’était à cause de nos fautes qu’il a été transpercé, c’est par nos péchés qu’il a été broyé. Le chatiment
qui nous obtient la paix est tombé sur lui, et c’est par ses blessures que nous sommes guéris…
Broyé par la souffrance, il a plu au Seigneur. Mais, s’il fait de sa vie un sacrifice d’éxpiation, il verra
sa descendance, il prolongera ses jours : par lui s’accomplira la volonté du Seigneur. » (Is 53, 2-10)

Le Saint Père, notre Pape Benoit XVI, nous invite a voir tous les maux de l’humanité (et nos propres

souffrances) à travers les blessures du Christ. En Lui, tout ce qui apparait négatif aux yeux du monde
devient une source de vie, grâce au don de l’Esprit Saint nous associant au Christ « qui n’a pas supprimé le mal,
mais qui l’a vaincu à la racine. » :

« A vous tous qui êtes malades et qui souffrez, je dis que c’est justement à travers les blessures du Christ et

avec les yeux de l’espoir, que nous pouvons voir tous les maux qui affligent l’humanité. En ressuscitant, le
Seigneur Jésus n’a pas enlevé au monde la souffrance et le mal, mais Il les a vaincus à la racine. A la force du
Mal, Il a pose la Toute-Puissance de Son Amour. Et Il nous a indique alors que le chemin de la Paix et de la Joie,
c’est l’Amour : « Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. »(Jn 13, 34)

Christ, vainqueur de la mort, est vivant parmi nous ! Et tandis qu’avec saint Thomas nous disons aussi :

« Mon Seigneur et mon Dieu ! », suivons notre Maître dans la disponibilité à donner notre vie pour nos
frères en devenant des messagers d’une joie qui ne craint pas la douleur,la joie de la Résurrection. »
(message du pape pour la journée des malades en 2011)

Il n’est pas facile d’accepter cela avec la mentalité ambiante qui faconne nos réflexes ! Et pourtant,

si nous voulons que Dieu nous prenne au sérieux, ne faut-il pas que nous méditions ce que Jésus à vécu
pour nous et ce qu’Il nous propose pour vivre avec Lui et comme Lui ?

Rappelons-nous que Jésus a tant besoin de nous pour sauver le monde, « folie de l’Amour »

qui nous associe a Son plan divin.

Que le travail de l’Esprit-Saint féconde la terre de nos vies tout au long de ce mois !

Pere philippe BLOT.mep

Mois de Janvier, temps de prière pour l’unité de l’Eglise

 
Au cours de ce mois de janvier, comme chaque année, nous serons invités à faire monter vers le Ciel une supplication fervente pour l’unité de l’Eglise en communion avec nos frères et soeurs des autres confessions chrétiennes.

Les prières de la semaine 2012 ont ete préparées par les Eglises présentes en Pologne et elles ont choisi comme thème une phrase extraite du passage de la premiere epitre de saint Paul aux Corinthiens : « C’est une chose mysterieuse que je vous annonce : même si nous ne mourons pas tous, nous serons tous
transformés, et cela instantanément, en un clin d’oeil, quand retentira le signal au dernier jour. Il retentira, en effet, et les morts réssusciteront, impérissables, et nous serons transformés.
Car il faut que ce qui est périssable en nous devienne impérissable ; il faut que ce qui est mortel revête l’immortalité.
Et quand ce qui est périssable en nous deviendra impérissable, quand ce qui est mortel revêtira l’immortalité, alors se réalisera la parole de l’Ecriture : La mort a été engloutie dans la victoire.
O Mort, où est ta victoire ? O Mort, où est ton dard venimeux ? Le dard de la mort, c’est le peché ; ce qui renforce le peché, c’est la Loi. Rendons grâce a Dieu qui nous donne la victoire par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, soyez inébranlables, prenez une part toujours plus active à l’oeuvre du Seigneur, car vous savez que, dans le Seigneur, la peine que vous vous donnez ne sera pas stérile. »

(1 Co 15, 51-58)

Nous pourrons commencer par relire cette évocation de l’apôtre Saint Paul qui voit dans la Résurrection de Jésus un
axe central capable de nous faire dépasser ce qui semble insurmontable par nos forces humaines. En nous elevant au-dessus de ce qui est périssable, nous accédons à un ciel serein où il n’y a plus de frontières, plus de rivalités, plus de divisions.

Porter le souci de l’unité n’est pas une option facultative pour les chrétiens que nous sommes. C’est un désir du Coeur de Jésus, exprimée dans Sa prière sacerdotale, le soir du Jeudi saint. Le pape Benoit XVI le rappelait dans l’homelie qu’il prononcait l’an dernier lors de la célébration oecuménique des vêpres à la Basilique Saint Paul-Hors-Les-Murs : « L’engagement pour l’unité des chrétiens n’est pas seulement le devoir de quelques- uns, ni une activité accessoire pour la vie de l’Eglise. Chacun est appelé à apporter sa contribution pour accomplir
ces pas qui conduisent vers la pleine communion entre tous les disciples du Christ, sans jamais oublier qu’elle est avant tout un don de Dieu qu’il faut invoquer constamment. En effet, la force qui promeut l’unité et la mission decoulé de la rencontre féconde et passionnante avec le Réssuscité, comme il advint pour Saint Paul sur le chemin de Damas et pour les Onze et les autres disciples réunis à Jérusalem. Que la Vierge Marie, Mère de l’Eglise, fasse en sorte que puisse au plus tôt se réaliser le désir de Son Fils :
«Que tous soient un… afin que le monde
croie »(Jn 17, 21). Amen ! »
(Homelie du 25 janvier 2010)

Enfin, nous essaierons d’incarner notre effort en faveur de l’unité en priant pour sa conversion et celle des autres… Il ne suffit pas de prier pour l’unité des chretiens qui sont au loin !
Il faut que l’Esprit Saint trouve en nous des ferments d’unité. Tout pas vers l’unité suppose une conversion. Et, on ne peut prétendre convertir les autres si on n’entreprend pas de se convertir soi-meme.

Ouvrons nos coeurs dans la douceur et l’humilité pour qu’ils deviennent des chemins d’unité à la disposition de l’Esprit-Saint.

Pere philippe BLOT.mep

Mois de décembre, temps de l’Espérance

 

 

Nous entrons dans un nouveau cycle liturgique, l’année B, qui est une invitation pour nous a vivre la « grâce de rajeunissement » qu’il y a dans tout commencement.

Dieu, qui nous connait bien, puisqu’Il nous a faits à Son image, sait la beaute éternelle qu’Il a enfermé dans chacune de nos cellules. Certes un « ennemi »(satan) est venu semer l’ivraie dans le champ. Et cette ivraie ternit l’émerveillement que nous aimerions porter sur le monde et sur nous-mêmes. Mais Dieu n’a pas dit Son dernier mot !

Sans cesse le Seigneur proclame ce qu’Il fait écrire dans le livre de l’Apocalypse : «Voici que je fais toutes choses nouvelles…» Ce n’est pas une rêverie hors du temps, c’est la réalite inscrite dans notre âme, dans notre esprit et même dans notre corps. Car cet Avent-Avènement est déjà en germe dans notre intimité profonde, plus vivant (parce qu’éternel) que le bébé qui se forme dans le sein de sa mère.

Dans le livre de l’Apocalypse nous lisons : « J’ai entendu la voix puissante qui venait du Trône divin ; elle disait : « Voici la demeure de Dieu avec les hommes ; Il demeurera avec eux, et ils seront Son peuple ; Dieu, Lui-même, sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort n’existera plus ; et il n’y aura plus de pleurs, de cris, ni de tristesse ; car la premiere creation aura disparu. » Alors Celui qui siegeait sur le Trône déclara : » Voici que je fais toutes choses nouvelles. Ecris ces paroles : elles sont dignes de foi et veridiques. »

Puis Il ajouta : « Tout est realisé désormais. Je suis l’alpha et l’omega, le commencement et la fin. Moi, je donnerai gratuitement a celui qui a soif de l’eau de la Source de la Vie. »

Le temps de l’Avent est le temps privilégié de l’Espérance… Et nous devons nous accrocher d’autant plus solidement a cette « ancre » que notre environnement immédiat semble s’y opposer(aussi bien économique, politique, social, familial ou personnel..)

C’est quand il fait nuit qu’il est beau de croire à la Lumiere !

Redevenir comme un enfant, c’est le programme que Jesus, le Fils de Dieu, ne cesse de nous proposer dans Son Evangile du salut.

Et une caractéristique de l’enfance est de savoir s’émerveiller devant un papillon qui s’envole, devant l’eclosion d’une fleur, devant une étoile qui brille de tout son éclat… N’oublions pas combien le mystère de la « sainte enfance » est au coeur de la spiritualite chrétienne : « Si vous ne redevenez pas comme de petits enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume des Cieux.»

Que la Sainte Vierge Marie, dont nous fêterons le dogme de l’Immaculée Conception le 8 décembre prochain, ouvre nos sens intérieurs pour que nous sentions vibrer en nous les palpitations de l’Enfant-Dieu qui se fait plus intime a nous-mêmes que nous-mêmes.

Pour clore cette lettre du mois de décembre, je vous laisse méditer ce texte du Saint Père, notre Pape Benoit XVI , tiré de son allocution durant la prière de l’Angelus du 28 novembre 2010 (1er dimanche de l’Avent) :

« Chacun de nous peut, spécialement en ce Temps qui nous prépare à Noel, se demander : « Moi, qu’est-ce que j’attends ? A quoi, en ce moment de ma vie, mon coeur aspire-t-il ? » . On peut se poser la même question au niveau familial, communautaire, national. Qu’est-ce que nous attendons, tous ensemble ? Qu’est-qui unit nos aspirations ? qu’est-ce que nous avons en commun ? Dans le temps qui a précede la Naissance de Jesus, l’attente du Messie etait très forte en Israël, l’attente d’un Consacre, descendant du roi David, qui aurait finalement libéré le peuple d’Israël de tout esclavage moral et politique, et instauré le Royaume de Dieu. Mais personne n’aurait imaginé que le Messie puisse naitre d’une humble jeune fille comme Marie, promise en mariage au juste Joseph. Elle, non plus, d’ailleurs, n’y aurait jamais pense, et pourtant, dans son coeur, l’attente du Sauveur était si grande, sa foi et son ésperance étaient si ardentes, que Dieu le Père a pu trouver en elle une mère digne pour Son Fils. Du reste Dieu, Lui-même, l’avait preparée, avant tous les siècles. Il y a une correspondance mystérieuse entre l’attente de Dieu et celle de Marie , la créature »pleine de grace », totalement transparente au dessein d’Amour du Tres-Haut. Apprenons d’elle, la Femme de l’Avent, a vivre les gestes quotidiens avec un esprit nouveau, avec le sentiment d’une profonde attente, que seule la Venue du Seigneur Dieu peut combler. »

Sur ces mots, je vous souhaite de vivre intensement cette attente avec Marie et Joseph, et de passer de belles fêtes de Nöel !

Pere philippe BLOT.mep

Mois de décembre, temps de l’Espérance

Nous entrons dans un nouveau cycle liturgique, l’année B, qui est une invitation pour nous a vivre la « grâce de rajeunissement » qu’il y a dans tout commencement.

Dieu, qui nous connait bien, puisqu’Il nous a faits à Son image, sait la beaute éternelle qu’Il a enfermé dans chacune de nos cellules. Certes un « ennemi »(satan) est venu semer l’ivraie dans le champ. Et cette ivraie ternit l’émerveillement que nous aimerions porter sur le monde et sur nous-mêmes. Mais Dieu n’a pas dit Son dernier mot !

Sans cesse le Seigneur proclame ce qu’Il fait écrire dans le livre de l’Apocalypse : «Voici que je fais toutes choses nouvelles…» Ce n’est pas une rêverie hors du temps, c’est la réalite inscrite dans notre âme, dans notre esprit et même dans notre corps. Car cet Avent-Avènement est déjà en germe dans notre intimité profonde, plus vivant (parce qu’éternel) que le bébé qui se forme dans le sein de sa mère.

Dans le livre de l’Apocalypse nous lisons : « J’ai entendu la voix puissante qui venait du Trône divin ; elle disait : « Voici la demeure de Dieu avec les hommes ; Il demeurera avec eux, et ils seront Son peuple ; Dieu, Lui-même, sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort n’existera plus ; et il n’y aura plus de pleurs, de cris, ni de tristesse ; car la premiere creation aura disparu. » Alors Celui qui siegeait sur le Trône déclara : » Voici que je fais toutes choses nouvelles. Ecris ces paroles : elles sont dignes de foi et veridiques. »

Puis Il ajouta : « Tout est realisé désormais. Je suis l’alpha et l’omega, le commencement et la fin. Moi, je donnerai gratuitement a celui qui a soif de l’eau de la Source de la Vie. »

Le temps de l’Avent est le temps privilégié de l’Espérance… Et nous devons nous accrocher d’autant plus solidement a cette « ancre » que notre environnement immédiat semble s’y opposer(aussi bien économique, politique, social, familial ou personnel..)

C’est quand il fait nuit qu’il est beau de croire à la Lumiere !

Redevenir comme un enfant, c’est le programme que Jesus, le Fils de Dieu, ne cesse de nous proposer dans Son Evangile du salut.

Et une caractéristique de l’enfance est de savoir s’émerveiller devant un papillon qui s’envole, devant l’eclosion d’une fleur, devant une étoile qui brille de tout son éclat… N’oublions pas combien le mystère de la « sainte enfance » est au coeur de la spiritualite chrétienne : « Si vous ne redevenez pas comme de petits enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume des Cieux.»

Que la Sainte Vierge Marie, dont nous fêterons le dogme de l’Immaculée Conception le 8 décembre prochain, ouvre nos sens intérieurs pour que nous sentions vibrer en nous les palpitations de l’Enfant-Dieu qui se fait plus intime a nous-mêmes que nous-mêmes.

Pour clore cette lettre du mois de décembre, je vous laisse méditer ce texte du Saint Père, notre Pape Benoit XVI , tiré de son allocution durant la prière de l’Angelus du 28 novembre 2010 (1er dimanche de l’Avent) :

« Chacun de nous peut, spécialement en ce Temps qui nous prépare à Noel, se demander : « Moi, qu’est-ce que j’attends ? A quoi, en ce moment de ma vie, mon coeur aspire-t-il ? » . On peut se poser la même question au niveau familial, communautaire, national. Qu’est-ce que nous attendons, tous ensemble ? Qu’est-qui unit nos aspirations ? qu’est-ce que nous avons en commun ? Dans le temps qui a précede la Naissance de Jesus, l’attente du Messie etait très forte en Israël, l’attente d’un Consacre, descendant du roi David, qui aurait finalement libéré le peuple d’Israël de tout esclavage moral et politique, et instauré le Royaume de Dieu. Mais personne n’aurait imaginé que le Messie puisse naitre d’une humble jeune fille comme Marie, promise en mariage au juste Joseph. Elle, non plus, d’ailleurs, n’y aurait jamais pense, et pourtant, dans son coeur, l’attente du Sauveur était si grande, sa foi et son ésperance étaient si ardentes, que Dieu le Père a pu trouver en elle une mère digne pour Son Fils. Du reste Dieu, Lui-même, l’avait preparée, avant tous les siècles. Il y a une correspondance mystérieuse entre l’attente de Dieu et celle de Marie , la créature »pleine de grace », totalement transparente au dessein d’Amour du Tres-Haut. Apprenons d’elle, la Femme de l’Avent, a vivre les gestes quotidiens avec un esprit nouveau, avec le sentiment d’une profonde attente, que seule la Venue du Seigneur Dieu peut combler. »

Sur ces mots, je vous souhaite de vivre intensement cette attente avec Marie et Joseph, et de passer de belles fêtes de Nöel !

Pere philippe BLOT.mep

Mois de décembre, temps de l’Espérance.

Nous entrons dans un nouveau cycle liturgique, l’année B, qui est une
invitation pour nous à vivre la « grâce de rajeunissement » qu’il y a
dans tout commencement.

Dieu, qui nous connait bien, puisqu’ Il nous a fait à Son image, sait la
béaute éternelle qu’Il a enfermé dans chacune de nos cellules. Certes
un « ennemi »(satan) est venu semer l’ivraie dans le champ. Et cette
ivraie ternit l’émerveillement que nous aimerions porter sur le monde
et sur nous-mêmes. Mais Dieu n’a pas dit Son dernier mot !

Sans cesse le Seigneur proclame ce qu’Il fait écrire dans le livre de
l’Apocalypse : »Voici que je fais toutes choses nouvelles… « Ce n’est
pas une rêverie hors du temps, c’est la réalite inscrite dans notre âme,
dans notre esprit et même dans notre corps. Car cet Avent-Avenèment
est déjà en germe dans notre intimité profonde, plus vivant (parce
qu’éternel) que le bébé qui se forme dans le sein de sa mère.

Dans le livre de l’Apocalypse nous lisons : « J’ai entendu la voix
puissante qui venait du Trône divin ; elle disait : « Voici la demeure
de Dieu avec les hommes ; Il demeurera avec eux, et ils seront Son
peuple ; Dieu, Lui-même, sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs
yeux, et la mort n’existera plus ; et il n’y aura plus de pleurs, de cris,
ni de tristesse ; car la première création aura disparu. » Alors Celui
qui siégeait sur le Trône déclara : » Voici que je fais toutes choses
nouvelles. Ecris ces paroles : elles sont dignes de foi et véridiques. »

Le commencement et la fin. Moi, je donnerai gratuitement à celui qui a
soif de l’eau de la Source de la Vie. »

Le temps de l’Avent est le temps privilégié de l’Espérance… Et nous
devons nous accrocher d’autant plus solidement à cette « ancre »
que notre environnement immédiat semble s’y opposer(aussi bien
économique, politique, social, familial ou personnel..)

C’est quand il fait nuit qu’il est beau de croire à la Lumière !

Redevenir comme un enfant, c’est le programme que Jésus, le Fils de
Dieu, ne cesse de nous proposer dans Son Evangile du salut.

Et une caractéristique de l’enfance est de savoir s’emérveiller devant
un papillon qui s’envole, devant l’éclosion d’une fleur, devant une
étoile qui brille de tout son éclat… N’oublions pas combien le mystère
de la « sainte enfance » est au coeur de la spiritualité chrétienne : » Si
vous ne redevenez pas comme de petits enfants, vous n’entrerez pas
dans le Royaume des Cieux.

Que la Sainte Vierge Marie, dont nous fêterons le dogme de
l’Immaculee Conception le 8 décembre prochain, ouvre nos sens
intérieurs pour que nous sentions vibrer en nous les palpitations de
l’Enfant-Dieu qui se fait plus intime a nous-mêmes que nous-mêmes.

Pour clôre cette lettre du mois de décembre, je vous laisse méditer
ce texte du Saint Père, notre Pape Benoit XVI , tiré de son allocution
durant la prière de l’Angelus du 28 novembre 2010(1r dimanche de
l’Avent) :

« Chacun de nous peut, spécialement en ce Temps qui nous prépare
à Noel, se demander : « Moi, qu’est-ce que j’attends ? A quoi, en ce
moment de ma vie, mon coeur aspire-t-il ? » . On peut se poser la
même question au niveau familial, communautaire, national. Qu’est-ce
que nous attendons, tous ensemble ? Qu’est-qui unit nos aspirations ?
qu’est-ce que nous avons en commun ? Dans le temps qui a précède
la Naissance de Jésus, l’attente du Messie était très forte en Israël,
l’attente d’un Consacre, descendant du roi David, qui aurait finalement
libère le peuple d’Israël de tout esclavage moral et politique, et instaure
le Royaume de Dieu. Mais personne n’aurait imagine que le Messie
puisse naître d’une humble jeune fille comme Marie, promise en
mariage au juste Joseph. Elle, non plus, d’ailleurs, n’y aurait jamais
pensé, et pourtant, dans son coeur, l’attente du Sauveur était si grande,
sa foi et son espérance étaient si ardentes, que Dieu le Père a pu trouver
en elle une mère digne pour Son Fils. Du reste Dieu, Lui-même, l’avait
preparée, avant tous les siècles. Il y a une correspondance mystérieuse
entre l’attente de Dieu et celle de Marie , la créature pleine de « grâce »,
totalement transparente au dessein d’Amour du Très-Haut. Apprenons
d’elle, la Femme de l’Avent, à vivre les gestes quotidiens avec un esprit
nouveau, avec le sentiment d’une profonde attente, que seule la Venue
du Seigneur Dieu peut combler. »

Sur ces mots, je vous souhaite de vivre intensément cette attente avec
Marie et Joseph, et de passer de belles fêtes de Noël !

Pere philippe BLOT.mep