Aimer selon le coeur du Christ !

Un jour que saint François d’Assise pleurait devant un crucifix, il répondit à un de ses compagnons qui l’interrogeait sur la raison de ses larmes :

« L’Amour n’est pas aimé ! »

 

En ce mois de juin consacre à la dévotion du Sacré-Cœur de Jésus, méditons donc cette phrase du Poverello ! Car, au delà de l’amour dû au prochain, il y a, d’abord, celui qui est dû a Dieu, rappelé pour cela même au début du Décalogue : « Tu aimeras Dieu seul, et l’aimeras plus que tout. »

On aime Dieu en aimant autrui, mais aussi en L’aimant Lui-même en tant que Tel, comme l’a si bien fait le Curé d’Ars dont on fête cette année le 150ème anniversaire de sa mort.

 

L’écho du premier Commandement retentit, au cours des siècles, dans les confidences de Jésus faites à des âmes privilégiées. La révélation la plus éclatante demeure celle faite à sainte Marguerite-Marie Alacoque : Le Seigneur Jésus s’y plaint de l’ingratitude des hommes et leur demande de manière insistante amour et réparation. Jésus montre à la voyante Ses saintes plaies, surtout celle de Son Cœur transpercé, avide de recevoir et de donner l’Amour dont Il est la Source !

Jésus veut régner dans tous les cœurs, mais demande au préalable que le pécheur quitte le vieil homme et revête l’homme nouveau, celui qui aime Son Sauveur par-dessus-tout

En retour, le Christ étend sur le monde entier le manteau de Sa Miséricorde comme Il l’a révélé à Sainte Faustine.

 

Aimer, c’est donc tout et toujours aimer, en acceptant tout ce que Dieu envoie pour éprouver et grandir l’Amour en nous qui ne sommes jamais à l’ abri d’une tentation et de la chute ! Ainsi, la souffrance, comprise en Dieu, est une preuve de l’Amour de Dieu pour nous ! «Les âmes les plus aimées de mon Père sont celles a qui Il envoie le plus d’épreuves, et la grandeur de ces épreuves est la mesure de son amour. » Confiait Jésus à sainte Thérèse de Lisieux.

Et à sainte Marguerite-Marie, Jésus disait : «Mon Amour règne dans la souffrance… »

 

En ce mois de juin, à l’école des saints, et à l’école de la Sainte Vierge Marie, apprenons à aimer, pour que le monde redevienne un beau jardin. Car « la mesure de l’Amour est d’aimer sans mesure. » a dit saint Bernard.

 

Aimons donc le Seigneur de toutes nos forces, de tout notre cœur et montons dans l’Amour !

 

Père philippe BLOT.mep